Perdu.e dans sa ville

17 mars 2020. Début du confinement. Il prendra fin 54 jours plus tard. Nous sommes figés dans l’actualité d’un virus invisible toujours présent.

Danger partout, aller nulle part ou presque. Peur de l’autre, peur des achats, peur des poignées de porte, peur du courrier, peur de se déplacer… peur de tout. Sans d’expérience de cette étrange situation, il nous faut en faire l’apprentissage.

La ville est paisible, la nature s’épanouit, les oiseaux s’en donnent à cœur joie. Dans la rue seule notre présence est insolite, anormale.

Nous nous sentons perdus, nous ne reconnaissons pas notre environnement. Nous avançons sans boussole, désorientés.

Au fil du temps, masqués, munis d’un flacon de solution hydro-alcoolique, nous prenons un peu d’assurance Sortir sans oublier l’autorisation de déplacement dérogatoire. Chaque jour, depuis ma fenêtre, je fais un arrêt sur image jusqu’au déconfinement.

Le carnet photo (15×15 cm, 28 pages)